Deuxième partie du livre d’Émile Coué, La maîtrise de soi-même par l’autosuggestion consciente : Ce que peut l’autosuggestion.
Ce que peut l’autosuggestion
OBSERVATIONS
Le jeune B…, 13 ans, entre à l’hôpital en janvier 1912; il a une maladie de cœur très grave, caractérisée par un souffle particulier; la respiration lui manque et il ne peut marcher qu’à pas extrêmement courts et lents. Le docteur qui le reçoit, l’un de nos meilleurs cliniciens, pronostique une issue fatale et rapide.
Le malade quitte l’hôpital en février non amélioré. Un ami de sa famille me l’amène et quand je le vois, son aspect me fait penser qu’il est perdu. Je lui fais néanmoins exécuter les expériences préliminaires qu’il réussit d’une façon merveilleuse, et après lui avoir fait de la suggestion et lui avoir recommandé de s’en faire à lui-même, je lui dis de revenir le surlendemain. Quand je le revois, je constate à mon grand étonnement qu’il s’est produit une amélioration très sensible dans sa respiration et sa façon de marcher. Nouvelle suggestion. Deux jours après, lorsqu’il revient l’amélioration s’est continuée; et il en est ainsi à chaque séance.
Les progrès sont même tellement rapides que, trois semaines après la première séance, mon petit malade va se promener à pied avec sa mère au plateau de Villers!
Il respire librement, presque normalement; il marche sans essoufflement et peut monter les escaliers, chose qui lui était impossible auparavant. L’amélioration se continuant toujours, le jeune B… me demande, vers la fin de mai, s’il peut aller chez sa grand’mère, à Carignan. Comme je le trouve bien, je lui conseille de le faire. Il part [[39]] donc et me donne de temps en temps de ses nouvelles. Sa santé est de meilleure en meilleure; il mange avec appétit, digère bien, assimile de même, l’oppression a complètement disparu; non seulement il peut marcher comme tout le monde, mais encore il court et se livre à la chasse aux papillons.
Il revient au mois d’octobre; c’est à peine si je puis le reconnaître. Le petit bonhomme malingre et voûté qui m’avait quitté en mai, est maintenant un grand garçon bien droit, avec un visage rayonnant de santé. Il a augmenté de 12 centimètres en hauteur et de 19 livres en poids ! Depuis lors, il a vécu normalement, il monte et descend les escaliers en courant, il fait de la bicyclette et joue au foot-ball (sic) avec ses camarades.
Mlle X…, de Genève, 13 ans; plaie sur la tempe considérée par plusieurs médecins comme étant d’origine tuberculeuse; depuis un an et demi, cette plaie résiste aux différents traitements ordonnés. On la conduit à M. Baudouin, disciple à Genève de M. Coué. Celui-ci lui fait de la suggestion et dit de la ramener dans huit jours. Quand elle revient, la plaie est guérie !!!
Mlle Z…, de Genève également, a la jambe droite contracturée depuis dix-sept ans à la suite d’un abcès qu’elle a eu au-dessus du genou et qu’on a dû opérer. Elle prie M. Baudouin de lui faire de la suggestion, et celui-ci a à peine commencé que la jambe se plie et s’ouvre normalement. (Certainement, il y avait dans ce cas une cause psychique.)
Mme U…, 55 ans, de Maxéville, plaie variqueuse datant de plus d’un an et demi. Première séance en septembre 1915; deuxième séance huit jours après. Au bout de quinze jours, guérison complète.
[[40]]E.C…, 10 ans, Grande-Rue, 19 (réfugié de Metz). Affection du cœur inconnue, végétations. Perdait toutes les nuits du sang par la bouche. Vient en juillet 1915.
Après quelques séances, le sang commence à diminuer. L’amélioration se continue toujours et, à la fin de novembre, l’écoulement a complètement disparu. Les végétations semblent ne plus exister.
Pas de rechute jusqu’en août 1916.
M. H…, 48 ans, demeurent à Brin. Réformé le 15 janvier 1915 pour bronchite chronique spécifique; le mal empire de jour en jour.
Vient en octobre 1915. L’amélioration est immédiate et se continue depuis. Actuellement, sans être complètement guéri, il va cependant beaucoup mieux.
Depuis vingt-quatre ans, M. B… souffrait d’une sinusite frontale qui avait nécessité onze opérations !! Malgré tout, la sinusite persistait, accompagnée de douleurs intolérables. L’état physique du malade était des plus piteux; douleurs violentes et presque continues, inappétence, faiblesse extrême, impossibilité de marcher, de lire ! pas de sommeil, etc. Le morale ne valait pas mieux que le physique et malgré les traitements de Bernheim, de Nancy, de Déjerine, de Paris, de Dubois, de Berne, de X…, de Strasbourg, cet état, non seulement persistait, mais encore empirait chaque jour.
Le malade vint en septembre 1915, sur le conseil d’un de mes clients. À partir de ce moment, les progrès ont été très rapides et, actuellement (1925), ce monsieur se porte parfaitement bien. C’est une vraie résurrection.
M. N…, 18 ans, rue Sellier, mal de Pott. Vient, au commencement de 1914, le torse enveloppé depuis six mois dans un corset plâtré. Suit régulièrement les séan- [[41]] ces deux fois par semaine, et se fait, matin et soir, la suggestion habituelle. L’amélioration se manifeste très rapidement, et le malade peut quitter son corset au bout de peu de temps. Je l’ai revu en avril 1916. Il était complètement guéri et remplissait les fonctions de facteur des postes, après avoir été infirmier dans une ambulance de Nancy, où il était resté jusqu’à ce qu’elle fût fermée.
M. D…, à Jarville; paralysie de la paupière supérieure gauche. – Se rend à l’hôpital, où on lui fait des piqûres à la suite desquelles la paupière se soulève; mais l’œil gauche était dévié de plus de 45° vers l’extérieur. Une opération semblait être nécessaire.
C’est à ce moment qu’il vint à la maison et que, grâce à l’autosuggestion, son œil reprit peu à peu sa position normale.
Mme L…, à Nancy; douleurs ininterrompues du côté droit de la face, durant depuis plus de dix ans. – Visites à de nombreux médecins dont les ordonnances ne produisent aucun résultat. Opération jugée nécessaire. La malade vient le 25 juillet 1916, l’amélioration est immédiate et ,au bout d’une dizaine de jours, la douleur a complètement disparu.
Pas de récidive jusqu’au 20 décembre de la même année.
Maurice T.., huit ans et demi, à Nancy, a les pieds bots. – Une première opération guérit, ou à peu près, le pied gauche, le pied droit restant malade. Deux nouvelles opérations n’ont pas plus de succès.
On m’amène l’enfant, pour la première fois, en février 1915; il marche assez bien, grâce à deux appareils qui lui redressent les pieds.
La première séance amène immédiatement du mieux et [[42]] après la deuxième, l’enfant marche en chaussures ordinaires. L’amélioration est de plus en plus grande. Le 17 avril 1916, l’enfant va bien. Cependant son pied droit n’est plus aussi solide, par suite d’une entorse qu’il s’est donnée le 20 février 1916.
Mlle X…,à Blainville; plaie au pied gauche, probablement d’origine spécifique. – Une légère entorse a déterminé un gonflement du pied accompagné de douleurs vives. Différents traitements n’ont eu qu’un résultat négatif; au bout d’un certain temps il se déclare une plaie suppurante qui semble indiquer la carie d’un os. La marche devient de plus en plus difficile et douloureuse malgré les traitements suivis. Sur le conseil d’une ancienne malade guérie, elle vient me trouver. Dès les premières séances, un mieux sensible se manifeste. Peu à peu, l’enflure s’atténue, la douleur devient de moins en moins intense, la suppuration est de plus en plus faible et finalement la cicatrisation se fait. Ce processus a demandé quelques mois. Actuellement le pied est presque normal; cependant, bien que la douleur et l’enflure aient complètement disparu, la flexion du pied en arrière n’est pas complète, ce qui détermine chez la malade une légère claudication.
Mme R.., à Chavigny, métrite datant de dix ans. – Vient à la fin de juillet 1916. L’amélioration est immédiate, les pertes et les douleurs diminuent rapidement. Le 29 septembre suivant, il n’y a plus ni douleurs ni pertes. Le flux mensuel, qui durait de huit à dix jours, se termine au bout de quatre jours.
Mme H., rue Guilbert-de-Pixerécourt, à Nancy, 40 ans. – Est atteinte d’une plaie variqueuse, datant de septembre 1914, qu’elle soigne sans succès d’après les conseils de son docteur. La partie inférieure de la jambe est [[43]] énorme (la plaie, de la largeur d’une pièce de deux francs et pénétrant jusqu’à l’os, est située au-dessus de la cheville), l’inflammation est très intense, la suppuration abondante et les douleurs sont extrêmement violentes.
La malade vient pour la première fois en avril 1916. L’amélioration, qui commence à se manifester dès la première séance, se continue sans interruption. Le 18 février 1917, la jambe est complètement désenflée, la douleur et la démangeaison ont disparu, la plaie existe encore, mais elle n’est pas plus large qu’un petit pois et n’a plus que deux à trois millimètres de profondeur, elle suppure encore très légèrement. En 1920 la guérison est complète depuis longtemps.
Mlle D…, à Mirecourt, 16 ans. – Crises nerveuses depuis trois ans. Ces crises d’abord peu fréquentes, se sont rapprochées de plus en plus. Quand elle vient me voir, le 1er avril 1917, elle a eu trois crises pendant la quinzaine précédente. Jusqu’au 18 avril, aucune crise ne s’est manifestée.
Nous pouvons ajouter que cette jeune fille a vu disparaître, dès le début, des maux de tête dont elle souffrait presque constamment.
Mme M…, 43 ans, Malzéville. – Vient à la fin de 1916 pour de violentes douleurs de tête qu’elle a eues toute sa vie. Après quelques séances les douleurs ont complètement disparu.
Au bout de deux mois, elle constata la guérison d’une descente de l’utérus, dont elle ne m’avait point parlé et à laquelle elle ne pensait pas lorsqu’elle faisait son autosuggestion. (Ce résultat est dû aux mots « à tous points de vue » contenus dans la formule à employer matin et soir.)
[[44]]Mme X…, Choisy-le-Roi. – Une seule suggestion générale de ma part en juillet 1916, autosuggestion de la sienne matin et soir. En octobre de la même année, cette dame m’apprend que depuis qu’elle est venue à la mai-l’utérus (sic) qu’elle avait depuis de plus de vingt ans. En avril 1920 la guérison persiste. (Même observation que pour le cas précédent.)
Mme J…, 60 ans, rue des Dominicains. – Vient le 20 juillet 1917, pour une douleur violente dans la jambe droite accompagnée d’une enflure considérable du membre tout entier. Elle se traîne pour marcher et pousse des gémissements. Après la séance, à son grand étonnement, elle marche normalement sans ressentir la moindre douleur; lorsqu’elle revient, quatre jours après, les douleurs ne sont pas revenues et l’enflure a disparu. Cette dame m’apprend que depuis qu’elle est venue à la maison, elle est guérie de pertes blanches et d’une entérite dont elle souffrait depuis fort longtemps. (Même observation que précédemment.) En novembre la guérison persiste toujours.
Mlle G. L.., 15 ans, rue du Montet. – Bégayait depuis son enfance. Vient le 20 juillet 1917 et voit cesser instantanément son bégaiement. Un mois plus tard, je l’ai revue; la guérison persistait.
M. F…, 60 ans, rue de la Côte. – Depuis cinq ans, douleurs rhumatismales dans les épaules et dans la jambe gauche. Marche difficilement en s’appuyant sur une canne et ne peut lever les bras plus haut que les épaules. Vient le 17 septembre 1917. Après la première séance, les douleurs ont complètement disparu, et le malade peut non seulement marcher à grands pas, mais encore courir. De plus, il fait le moulinet avec les deux bras. En novembre la guérison persiste toujours.
[[45]]M.S…, 48 ans, Bouxières-aux-Dames. – Venu pour la première fois le 20 avril 1917 avec, à la jambe gauche, une plaie variqueuse datant de quinze ans, large comme une pièce de cinq francs. Le 27 avril, la plaie est guérie.
Le 4 mai, il n’y avait pas de rechute. Je ne l’ai plus revu depuis ce moment.
Mme L…, 63 ans, chemin des Sables. – Douleurs de la face durant depuis plus de dix ans. Tous les traitements sont inefficaces. On veut faire une opération à laquelle la malade se refuse. Vient pour la première fois le 25 juillet 1916; quatre jours plus tard, la douleur n’existe plus. La guérison a persisté jusqu’à ce jour.
Mme M…, Grande-Rue (Ville-Vieille). – Métrite datant de treize ans, accompagnée de douleurs et de pertes rouges et blanches. Les règles, très douloureuses, se reproduisent tous les vingt-deux ou vingt-trois jours et durent de dix à douze jours.
Vient pour la première fois le 15 novembre 1917 et revient régulièrement chaque semaine. Amélioration sensible après la première séance. Elle se continue rapidement et, au commencement de janvier 1918, la métrite a complètement disparu; les règles se reproduisent bien plus régulièrement et sans trace de douleur.
Une douleur qui existait dans le genou de la malade depuis de treize ans a également disparu.
Mme C.., demeurent à Einville (M.-et-M.). – Depuis treize ans, douleurs rhumatismales intermittentes du genou droit. Il y a cinq ans, crise plus violente que de coutume : la jambe enfle en même temps que le genou; puis la partie inférieure de ce membre s’atrophie et la malade en est réduite à marcher très péniblement avec l’aide d’une canne ou d’une béquille.
[[46]]Vient pour la première fois le 15 novembre 1917. Elle repart sans béquille et sans canne. Depuis elle ne se sert plus de sa béquille, mais quelquefois de sa canne. La douleur du genou se reproduit quelquefois mais elle est très légère.
Mme M…, à Einville . – Depuis six mois, douleurs dans le genou droit, accompagnées d’enflure, qui rendent impossible la flexion de la jambe.
Vient pour la première fois le 7 décembre 1917. Elle revient le 4 janvier 1918 en disant qu’elle ne souffre presque plus et qu’elle commence à bien marcher. Aussitôt après cette séance toute douleur a disparu, et la malade marche normalement.
FRAGMENTS DE LETTRES
Adressées à M. COUÉ
…Les résultats définitifs du certificat secondaire d’anglais ne sont affichés que depuis deux heures, et je me hâte de vous en faire part, en ce qui me concerne du moins. J’ai passé un oral brillant; je n’ai presque pas eu avant les épreuves de ces battements de cœur qui me causaient une sensation insupportable de nausée.
Pendant les épreuves, je me suis étonnée de mon propre calme, donnant à ceux qui m’écoutaient l’impression que je me possédais parfaitement. Enfin, ce sont justement les épreuves que je redoutais le plus qui ont contribué le plus à mon succès.
Le jury m’a classée deuxième, je vous suis infiniment reconnaissante de votre intervention qui m’a sûrement donné un avantage sur les autres candidates…
(Il s’agit d’une jeune fille qui, à cause d’un trac formidable, avait échoué en 1915. Le trac ayant disparu sous [[47]] l’influence de l’autosuggestion elle a réussi et a été reçue deuxième sur plus de deux cents concurrentes).
Mlle V…, professeur au lycée.
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… C’est avec un bien grand plaisir que je vous adresse la présente pour vous remercier de tout cœur du grand bien que votre méthode m’a procuré. Avant que je n’aille vous trouver, j’avais grand’peine à faire cent mètres sans être essoufflé. Maintenant je parcours des kilomètres sans fatigue. Je fais plusieurs fois par jour et très aisément, en quarante minutes, la distance qui sépare la rue du Bord-de-l’Eau de la rue des Glacis, c’est-à-dire près de 4 kilomètres. L’asthme dont je souffrais tend à disparaître complètement.
Je vous prie d’agréer le témoignage de ma reconnaissance pour le grand bien que vous m’avez fait.
Paul C…, rue de Strasbourg, Nancy
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… Je ne sais comment vous remercier. Grâce à vous, Monsieur, je puis dire que je suis presque entièrement guérie, et j’attendais de l’être pour vous témoigner ma reconnaissance, mais je ne veux pas attendre plus longtemps.
J’étais atteinte de deux plaie variqueuses, dont une à chaque pied. L’ulcère du pied droit, qui était de la largeur de la main, est complètement guéri. C’est comme par enchantement que je l’ai vu disparaître.
Depuis des semaines je gardais le lit. Peu après que je m’étais mise à suivre votre méthode, l’ulcère s’est fermé, puis j’ai pu me lever. Celui du pied gauche n’est pas encore complètement guéri, mais la guérison ne tardera pas à se produire.
Aussi je récite matin et soir, et je réciterai toujours la phrase ordonnée dans laquelle j’ai une entière confiance.
[[48]]Je dois vous dire aussi que je ne pouvais plus toucher mes jambes. Elles étaient aussi dures que de la pierre.
Maintenant je puis presser dessus sans la moindre douleur et je puis marcher.
Quel bonheur !…
Mme L…, Mailleroncourt-Charette (Haute-Saône).
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… Je viens vous dire toute ma reconnaissance. Grâce à vous, je viens d’échapper aux risques d’une opération toujours très dangereuse. Je dirai plus, vous m’avez sauvé la vie, car votre méthode d’autosuggestion a fait seule ce que n’avaient pu faire les médicaments et traitements ordonnés pour cette terrible obstruction intestinale dont je souffrais depuis 19 jours.
Depuis le moment où j’ai suivi vos instructions et appliqué vos excellents principes, mes fonctions se sont accomplies très naturellement.
Mme S…, Pont-à-Mousson.
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… Je sais comment vous remercier pour toute la joie que j’éprouve à être guérie. Depuis plus de quinze années je souffrais crises d’asthme. Toutes les nuits j’avais des étouffements très douloureux. Grâce à votre chère méthode et surtout après avoir assisté à l’une de vos séances, ces crises ont disparu comme par enchantement; c’est un vrai miracle, car plusieurs docteurs qui m’ont soignée m’ont tous certifié qu’il n’y a pas de guérison pour l’asthme.
Mme V…, Saint-Dié.
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J’attendais, pour vous écrire, d’avoir vu l’oncle de mon mari, le professeur M.., médecin-chef de l’hôpital Tenon. Grande a été sa surprise en voyant en bonne santé son [[49]] neveu qui, depuis de 15 ans, ne passait pas une nuit sans étouffements. Nous avions tout essayé, toute la science médicale avec défilé, toutes les lumières n’avaient pu amener la guérison. Vous seul, cher Monsieur, avez réussi là où tous s’étaient déclarés impuissants. Oui, mon mari est bien. Il n’est pas encore radicalement guéri, mais songez qu’il y a 15 ans qu’il est malade.
Le docteur J.., stupéfait des résultats obtenus par votre méthode a dû vous écrire, et le docteur M… désire très vivement faire votre connaissance, lui qui est professeur à la Faculté depuis 20 ans. Il est heureux, si heureux de voir son neveu à peu près remis.
Lorsque de nouveau vous irez à Paris, il vous verra avec grand plaisir.
Le docteur B… vient aussi de temps en temps rendre visite à son ex-condamné, car c’est après avoir tout essayé que j’ai eu recours à vous.
Mme M…, Sens.
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… Je viens vous remercier de tout cœur de m’avoir fait connaître une méthode thérapeutique nouvelle, instrument merveilleux qui semble être la baguette magique d’une fée puisque, grâce aux moyens les plus simples, elle produit les effets les plus extraordinaires.
Très vivement intéressé tout d’abord par vos expériences, je me suis mis, depuis ma réussite personnelle, à appliquer avec passion votre méthode dont je suis devenu un adepte fervent et emballé.
Dr X…
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Depuis huit ans j’étais atteinte d’une descente de l’utérus. Depuis cinq mois que j’ai pratiqué votre méthode [[50]] d’autosuggestion, je suis complètement guérie et je ne sais comment vous remercier.
Mme S…, Toul.
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… J’ai souffert atrocement pendant onze années sans interruption. J’avais chaque nuit des crises d’asthme, de l’insomnie et une grande faiblesse générale qui m’interdisait toute occupation; moralement j’étais triste, inquiète, tourmentée et grossissais à plaisir les moindres incidents de la vie. J’avais suivi maints traitements sans résultats ; même, j’avais subi, en Suisse, la résection des cornets moyens du nez sans obtenir la moindre amélioration. En novembre 1918, mon état s’aggravait à la suite d’un affreux malheur. Alors que mon mari était à Corfou (officier à bord d’un cuirassé) je perdais de la grippe, en six jours, notre fils unique, un délicieux enfant de dix ans qui faisait notre joie. Seule, désemparée, je me reprochais amèrement de n’avoir pas su protéger et sauver notre cher trésor. J’ai désiré devenir folle, mourir… Quand mon mari revint (en février seulement), il me conduisit chez un nouveau docteur qui ordonna beaucoup de remèdes et les eaux du Mont-Dore. Je passai le mois d’août dans cette station; à mon retour les crises d’asthme recommençaient et je constatais avec désespoir que « à tous points de vue » j’allais de mal en pis.
C’est alors que j’eus le plaisir de vous rencontrer. Sans en attendre grand bien, je dois le dire, je suivis vos conférences d’octobre et j’ai le grand bonheur de vous faire savoir que fin novembre j’étais guérie. Insomnie, oppression, idées noires ont disparu comme par enchantement. Je suis forte, vaillante, courageuse. Avec la santé physique j’ai recouvré l’équilibre moral et je pourrais dire, si mon cœur de mère ne saignait d’une inguérissable blessure, que je suis absolument bien.
[[51]]Que ne vous ai-je rencontré plus tôt ? Mon enfant aurait connu une maman gaie et courageuse.
Merci, Monsieur Coué, merci mille fois.
Veuillez agréer l’expression de ma profonde reconnaissance.
E. I…, Paris.
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… Je puis continuer la lutte que je mène depuis 30 ans et qui m’avait brisée…
… J’ai trouvé en vous, en août dernier, une aide précieuse et providentielle. Venue pour quelques jours dans notre chère Lorraine, j’y arrivais l’angoisse au cœur et malade, je redoutais le choc que produirait la vision des ruines et des détresses… et je suis repartie réconfortée et vaillante… J’étais toute désemparée et j’ai le malheur de n’être pas pratiquante… Je cherchais à qui m’adresser pour obtenir du réconfort. Je vous ai rencontré par hasard chez ma cousine. Et vous avez été pour moi l’appui que je souhaitais.
Je travaille maintenant dans un autre esprit, et je suggère à mon inconscient de rétablir l’équilibre physique. Je ne doute pas de reconquérir ma bonne santé d’autrefois. Une amélioration très notable s’est déjà manifestée, et vous comprendrez mieux ma reconnaissance quand je vous dirai que, diabétique avec complication rénale, j’ai subi plusieurs crises de glaucome et que mes yeux reprennent leur souplesse (depuis, la vue est redevenue normale) et que l’état général s’est amélioré.
Mlle Th…, Ch…-s.-S…
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…Ma thèse a été soutenue avec succès et m’a valu la note maxima et les félicitations du jury. De tous ces « honneurs » une bonne part vous revient et je ne l’oublie pas. J’ai seulement regretté que vous ne soyez pas présent à cette soutenance. Votre nom a été prononcé avec [[52]] sympathie, et plus que de la sympathie, par ce jury fort distingué. Vous pouvez estimer que votre doctrine a été accueillie à l’Université par la grande porte. Ne m’en remercier pas, car je vous dois beaucoup plus que vous ne me devez.
Ch. BAUDOUIN
professeur à l’Institut J.-J. Rousseau, Genève.
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… J’admire votre vaillance et suis assuré qu’elle contribuera à donner à beaucoup d’esprits une orientation intelligente et utile.
Je vous avouerai que j’ai personnellement profité de vos enseignements et que j’en fais profiter ma clientèle. À la clinique, nous nous efforçons de créer cette application collective et avons déjà, dans cette voie, obtenu quelques résultats appréciables.
Docteur BERILLON, Paris
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… Que devez-vous penser de moi ? Que je vous oublie. Oh ! non, soyez-en sûr, je vous garde une affection reconnaissante absolue, et je tiens à vous répéter que vos enseignements me sont de plus en plus efficaces, que je ne passe pas un jour sans employer l’autosuggestion avec de plus en plus succès et que je vous bénis chaque jour, car votre méthode est la vraie. Grâce à elle, je me domine chaque jour davantage; je m’assimile chaque jour votre bonne direction et je sens que je vais mieux;… je me dis que vous reconnaîtriez difficilement en cette dame allègre, quoique âgée de 66 ans, cette pauvre per [[53]] sonne qui était si souvent dolente et qui n’a commencé à se bien porter que grâce à vous et à votre direction. Aussi soyez béni, cher Monsieur, car la plus douce chose est de faire du bien autour de soi. Vous en faites beaucoup, moi j’en fais un peu et j’en bénis le bon Dieu.
Mme M…, Cesson-Saint-Brieuc.
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… Me sentant de mieux en mieux depuis que je suis la méthode de l’autosuggestion, je tiens à vous en remercier bien sincèrement. La lésion aux poumons a disparu, le cœur va mieux, plus d’albumine, en un mot, je me sens très bien.
Mme L…, à Richemont.
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… Votre opuscule et votre conférence nous ont beaucoup intéressés. Il serait désirable pour le plus grand bien de l’humanité que leur publication soit faite en plusieurs langues, afin de pénétrer dans toute race et tout pays et atteindre ainsi un plus grand nombre de malheureux qui souffrent du mauvais emploi de cette toute puissante (et quasi divine) faculté, la première de l’homme, comme vous l’affirmez et le démontrez si lumineusement et si judicieusement, et qui est l’imagination. J’avais déjà lu bien des ouvrages sur la volonté et j’ai aussi tout un arsenal de formules, pensées, aphorismes, etc. Vos phrases sont définitives. Je ne pense pas qu’on ait jamais aussi intelligemment condensé en formules types des « comprimés de confiance en soi », comme j’appelle vos phrases curatives.
DON ENRIQUE C…, Madrid.
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… Comme vous le savez, je suis venu ici d’Afrique Orientale à cause d’une grande dépression nerveuse; [[54]] mais j’avais de plus derrière l’oreille un ulcère qui suppurait depuis vingt-cinq ans, malgré les traitements de plusieurs docteurs dont l’un avait employé l’électricité.
Voici cinq semaines que je suis ici et, pendant ce temps je n’ai pas seulement tiré un grand bénéfice de votre méthode au point de vue de mon affection nerveuse, mais encore mon ulcère est presque complètement guéri, et si cela continue, il finira par disparaître tout à fait.
(Traduit de l’anglais.) E. B…, Nancy.
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…C’est avec le plus grand plaisir que je vous remercie sincèrement et profondément du grand bien que m’ont procuré les dix précieuses minutes que vous m’avez si généreusement accordées samedi dernier.
Depuis des années, je souffrais d’un lumbago, d’une grande dépression nerveuse, toujours en traitement sans aucun résultat. Après ma visite de samedi, ma douleur a complètement disparu et avec elle ma dépression nerveuse. Je me sens une tout autre femme et ma gratitude et mes remerciements vous accompagnent.
(Traduit de l’anglais. ) L. H…, New-York.
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… Je ne veux pas vous laisser quitter ce pays, où votre nom est béni, sans ajouter mes remerciements à ceux des nombreuses personnes que vous avez aidées, car moi aussi « je vais chaque jour de mieux en mieux ». Comme vous le savez, nous autres docteurs, nous sommes très lents à accepter les nouvelles découvertes, mais une fois que nous l’avons fait, nous les expérimentons jusqu’au bout. De voir chaque jour votre clinique où les malades recouvraient la santé, le courage, le goût de la vie, a été pour moi comme une inspiration. Votre traite- [[55]] ment des bègues m’a surtout impressionné, car je les avais soignés pendant des mois la plupart du temps sans résultat, et j’ai été profondément étonné de les voir, comme par miracle, articuler distinctement, sans aucun effort. Et cela était durable, car je leur parlais lorsque vous n’étiez plus là, pensant que peut-être ils retomberaient, et ils continuaient à bien parler.
Je vous remercie encore, j’espère que vous vivrez longtemps et que vous reviendrez bientôt.
(Traduit de l’anglais.) Dr C…, New-York.
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… Je vous remercie bien sincèrement de m’avoir permis d’assister lundi dernier à vos séances si intéressantes d’autosuggestion, plus intéressantes peut-être pour un médecin qui a vu si souvent l’action de l’inconscient contrecarrer ses prescriptions. Je suis convaincu qu’un grand avenir est réservé à vos découvertes malgré la force de la routine et de l’ignorance.
Dr T…, Remiremont.
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… Je souffrais d’une neurasthénie fort aiguë depuis 2 ans .Grâce à votre excellente méthode, j’ai pu guérir, et cela très rapidement puisque, après la première séance, mon état s’était déjà modifié.
L’état physique s’est également amélioré et actuellement je me trouve très bien sous tous les rapports.
Mlle R…, Issy-les-Moulineaux.
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… Permettez-moi de vous adresser ces quelques lignes pour vous remercier du bon résultat que j’ai obtenu en lisant votre livre intitulé « La Maîtrise de soi-même. » Pendant plusieurs années, je souffrais de maux d’oreilles ainsi que de plusieurs autres malaises accompagnés [[56]] d’un état nerveux qui me poussait à la folie d’en finir avec la vie. Ayant entendu parler de votre méthode, je ne tardai pas à me procurer votre livre. Au premier abord, je ne saisis pas, étant trop troublée par mon état nerveux, mais cela m’empêcha pas d’employer matin et soir la phrase «tous les jours, à tous points de vue, je vais de mieux en mieux ». Tout de suite, je me sentis plus calme, mon esprit devint lucide et ce fut comme une révélation le jour où je saisis complètement votre méthode. Je l’ai analysée et si bien comprise que me voici guérie physiquement et surtout moralement. J’en éprouve un si grand bonheur que je ne puis résister au désir de vous en faire part.
Mme E. de R…, New-York.
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… Voici mes examens passés. Je me hâte de vous dire que j’ai complètement réussi, grâce à votre excellente méthode et aussi grâce à vous. Je n’ai été nullement émotionné comme c’était mon habitude et mes réponses ont été claires et précises.
C…, Marseille.
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… J’ai le plaisir de vous dire que, depuis septembre 1922, date où j’ai eu le plaisir de vous voir, mon fils n’a plus eu de crises d’asthme comme auparavant. Il se porte à merveille et dort très bien.
Mme L…, Lille.
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… Je vous écris pour vous remercier du grand bien que m’a procuré votre livre. J’étais atteint d’une dépression nerveuse qui déterminait chez moi une neurasthénie [[57]] profonde. J’étais devenu incapable de diriger convenablement ma vie quand je vis une revue parlant de votre livre et je l’achetai. Je le lus et me mis à pratiquer la méthode d’autosuggestion y indiquée, ce qui me procura un bien immédiat. Maintenant je suis tout à fait frais, dispos et joyeux et je suis devenu optimiste.
J’ai passé votre méthode à de nombreuses personnes qui, pour la plupart, en ont tiré un grand profit. Plus j’y réfléchis, plus je suis émerveillé de son efficacité et de sa simplicité. Le pouvoir, pour ainsi dire, illimité que nous avons en nous-mêmes nous rend réellement maîtres de notre destinée.
P. F…, Canley Vale, Australie.
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En effet, le mieux s’est produit, réel et durable. Depuis un mois surtout, ma fille redevient comme auparavant. Nous allons chez des amis, pas d’appréhension; elle va aussi chez le dentiste où, à plusieurs reprises, elle a dû attendre son tour, ce qu’elle fait avec la plus grande confiance, car elle a une foi absolue dans votre excellente méthode qui nous fait également à ma femme et à moi le plus grand bien.
F…, Auxerre.
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… J’ai souffert pendant trois ans d’épouvantables crises d’asthme qui me prenaient à peu près tous les mois et [[58]] m’obligeaient à garder le lit pendant quinze jours; j’étais alors dans l’impossibilité complète de faire le moindre mouvement sans éprouver de grandes souffrances. J’ai eu en septembre dernier la dernière crise. Je restai alors avec une oppression moins forte sans doute, mais presque continuelle, et pour cette raison, très pénible. J’en arrivais parfois à regretter les crises aiguës qui du moins me laissaient entre elles quelques jours de répit. Toute nourriture augmentait l’oppression et j’avais le chagrin de ne pouvoir vivre de la vie de tout le monde. J’étais dans cet état depuis plus de quatre mois lorsque, vers le 15 janvier, l’on me fit connaître votre méthode. Après quelques jours d’hésitation et de doute, je me suis dit que, puisque d’autres avaient été guéris de la maladie dont je souffrais, il n’y avait pas de raison pour que je ne le sois pas aussi. Je me mis à répéter avec ardeur vingt fois matin et soir « tous les jours, à tous points de vue, je vais de mieux en mieux ». Dans la journée, tout en allant et venant je redisais souvent : « je vais mieux, je vais mieux, etc. ».
Dix jours de l’application de cette méthode s’étaient à peine écoulés qu’un mieux très sensible se marquait dans ma respiration. Je respirais beaucoup plus librement.
Je continuai la méthode avec plus d’ardeur et de confiance que jamais. Le mieux s’est de plus en plus accentué depuis janvier et sans aucune rechute. Aujourd’hui, je suis presque complètement guérie. De loin en loin seulement, j’éprouve encore une légère oppression en montant une côte ou un escalier; mais j’espère bien faire disparaître tout à fait ces derniers mauvais souvenirs de ma maladie.
J’ai repris ma vie normale, je sors comme tout le monde, je fais des promenades de dix et quinze kilomè- [[59]] tres dans la campagne sans essoufflement, je prends part à toutes les réunions de parents et d’amis, je puis voyager comme bon me semble, choses que je ne pouvais plus faire depuis près de quatre ans. Il me semble que je recommence une nouvelle vie…
Mlle M. C…, Bergues.
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… Au printemps de 1916, dans les tranchées de Loos, je fus frappé sur le côté gauche de la tête par un éclat de grenade, ce qui détermina une paralysie presque totale de mon côté droit. Je ne pouvais plus faire aucun mouvement ni avec la jambe droite ni avec le bras droit. Le goût et l’odorat étaient très émoussés et mon poids tombait à 98 livres. Ma mémoire était affaiblie et je parlais avec beaucoup de difficulté. Pendant les six années qui suivirent, je fus soigné dans différents hôpitaux, mais la paralysie résista aux massages, aux bains, à l’électricité, à la chaleur et à la lumière. Cependant, pendant ce laps de temps, mon poids remonta à 126 livres. En novembre 1921, je lus l’ouvrage de Charles Baudouin sur l’autosuggestion et aussitôt je me sentis attiré par l’œuvre de l’École de Nancy. Ma femme m’amena dans cette ville dans un fauteuil roulant, ce qui était mon mode de locomotion habituel, car je ne pouvais que très peu marcher à l’aide d’une canne et en traînant la jambe; en même temps, je portais mon bras droit en écharpe. À ma première visite, M. Coué me dit que ma guérison, si elle était possible, serait forcément très longue. Quoiqu’il ne l’avouât pas, il la croyait alors impossible. Il dit à ma femme de me faire de la suggestion la nuit, pendant mon sommeil. Tout de suite, mon appétit revint et je digérai tous mes aliments. Depuis ma blessure, je ne mangeais que très peu et je souffrais des nerfs. Je me mis à dormir huit heures toutes les nuits, tandis que dans les hôpitaux, [[60]] j’avais dormi en moyenne deux heures. Pendant les trois premiers mois, mon poids augmenta d’environ 28 livres. Le goût et l’odorat commencèrent à revenir et ma femme remarqua que, pendant le sommeil, je faisais de légers mouvements avec mes doigts et ma jambe. Ce fut seulement en novembre 1922 qu’apparurent les premiers signes visibles d’amélioration de la paralysie. J’arrivai à soulever mon pied, je pus remuer tous les doigts et lever le bras.
Mes progrès se firent plus marqués de jour en jour et maintenant je me considère comme guéri. Je suis plus heureux que je ne puis le dire d’avoir retrouvé la santé là où je l’avais perdue, en France, et par l’aide d’un Français.
R…, New-York.
Nota. – Depuis que cette lettre a été écrite, la guérison est devenue complète : l’ex-malade peut actuellement danser et jouer au golf et au tennis.
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… Je suis venu à Nancy en octobre dernier et ai assisté à environ dix séances. Je souffrais d’une extrême faiblesse due à un trouble thyroïdien et aussi depuis quelque temps d’une grande anémie. Je me sentais trop malade et trop indifférent pour désirer revenir à la santé; néanmoins je commençai à pratiquer votre méthode. Je dois avouer que je n’obtins d’abord aucune amélioration sensible. Au bout de deux mois cependant, je me sentis tout à coup bien mieux et depuis ce moment l’amélioration s’est continuée lentement mais sans arrêt. Ma neurasthénie a complètement disparu et l’extrême faiblesse qui faisait de ma vie un fardeau a presque disparu. J’ai maintenant trente-deux ans et je puis dire que je me sens mieux que je ne me suis jamais senti depuis l’âge de quinze ans. Mon soulagement moral est considérable. [[61]] Il n’y a plus maintenant de ces luttes au cours desquelles je me débattais désespérément en vain. Je vois clairement que votre méthode est le vrai moyen qui conduit aisément au succès.
L’ancien conflit entre mon imagination et ma volonté n’existe plus; celles-ci travaillent harmonieusement ensemble et le soulagement que j’éprouve est plus grand qu’on n’aurait pu jamais l’imaginer.
(Traduit de l’anglais.) L. C…, Heckmondwike.
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… Je crois de mon devoir de vous écrire pour vous remercier du grand bien que vous m’avez fait. Depuis trois ans, je souffrais à un tel point de la vessie et de troubles utérins que la vie était devenue pour moi un fardeau. J’avais consulté plusieurs docteurs mais sans obtenir aucun soulagement. Un jour je reçu votre livre d’un ami qui avait profité merveilleusement de votre traitement et je bénis le jour où je connus votre méthode, car j’ai commencé à m’améliorer aussitôt. Voilà cinq mois que je suis votre traitement, maintenant je suis presque tout à fait bien et la vie me semble de nouveau digne d’être vécue. Je ne pourrai jamais assez vous exprimer mes remerciements. Tout ce que je puis faire, c’est de dire à ceux qui souffrent les résultats que j’ai obtenus grâce à votre méthode.
(Traduit de l’anglais.) S. G…, Londres
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* *
… J’étais atteinte depuis quatre ans d’une conjonctivite grave. J’étais allée voir plusieurs médecins, mais sans obtenir aucun résultat. Le dernier que je suis allée voir m’a déclaré que ma maladie était incurable. Je suis cependant guérie maintenant grâce à votre méthode qui seule a réussi où tous les autres traitements avaient échoué.
Mme S. R…, Lunéville.
[[62]]* *
Naturellement, je fais connaître la méthode aux gens susceptibles de la comprendre. J’en ai parlé avec chaleur à l’un des mes frères, médecin et sceptique par ignorance ou plutôt par connaissance incomplète de la méthode. Il a été très étonné du résultat obtenu, car il me voyait très malade depuis plusieurs années, m’avait radiographiée et connaissait le mauvais fonctionnement de mes organes.
E. Ch…, Paris
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* *
… Personnellement, la science de l’autosuggestion, car je considère que c’est uniquement une science, m’a rendu de grands services; mais je dois à la vérité de déclarer que si je continue à m’y intéresser particulièrement, c’est parce que j’y trouve un moyen d’exercer la charité parfaite.
En 1915, lorsque j’ai assisté pour la première fois au cours de M. COUÉ, j’avoue que j’étais totalement incrédule.
Devant les faits, cent fois répétés en ma présence, j’ai [[63]] dû me rendre à l’évidence et reconnaître que l’autosuggestion agissait toujours, à des degrés divers, bien entendu, sur les maladies organiques. Les seuls cas (et bien rares) où je l’ai vue échouer, sont des cas nerveux, des cas de neurasthénie ou de maladies imaginaires.
Inutile de vous redire ici que M. COUÉ, comme vous d’ailleurs, chère Mademoiselle, mais plus que vous encore, insiste sur ce point : « qu’il ne fait jamais de miracles, qu’il ne guérit personne, mais enseigne aux gens à se guérir eux-mêmes ». J’avoue qu’à ce point de vue, je reste un peu incrédule, car si M. COUÉ ne guérit pas, il aide puissamment à la guérison, en rendant « du cœur » aux malades, en leur apprenant à ne jamais désespérer, en les relevant, en les menant… plus haut qu’eux-mêmes dans des sphères morales que la majorité de l’humanité, toute plongée dans le réalisme grossier, n’a jamais entrevues.
Plus j’approfondis la bonne autosuggestion, mieux je comprends la divine loi de confiance et d’amour que le Christ nous a prêchée : « Aimer son frère ! » et, en donnant un peu de son cœur et de sa force morale, l’aider à se relever s’il est tombé, à se guérir s’il est malade. Voilà bien le « don de Dieu »dont Jésus parlait à la Samaritaine. Voilà bien aussi, à mon point de vue chrétien, l’application de la bonne autosuggestion que je considère comme une science bienfaisante et consolante qui nous fait mieux comprendre qu’étant tous les enfants de Dieu, nous avons en nous des forces insoupçonnées qui, bien dirigées servent à nous élever moralement et à nous guérir physiquement.
Que ceux qui ne connaissent pas ou connaissent mal votre science ne la jugent pas avant d’avoir vu les résultats qu’elle donne et le bien quelle fait.
Veuillez me croire votre fidèle admiratrice.
Mme D…, Nancy.
Pensées et Préceptes de M. Coué
Qu’arrive-t-il lorsque les deux robinets sont ouverts en même temps ? Évidemment le réservoir est toujours vide. Que se passe-t-il, au contraire, si le robinet inférieur reste fermé ? Le réservoir s’emplit peu à peu, puis il déborde d’une quantité égale à celle qu’il reçoit.
Que chacun donc tienne fermé le robinet inférieur, et pour cela, qu’il ne gaspille pas sa force, qu’il fasse un mouvement là où il n’en faut qu’un seul et non pas vingt ou quarante, comme on le fait trop souvent, qu’il n’agisse jamais avec précipitation et qu’il considère comme facile la chose à faire du moment qu’elle est possible; en procédant ainsi, notre réservoir de force sera toujours plein, et ce qui déborde est plus que suffisant pour nos besoins si nous savons le ménager.
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Ce ne sont pas les années qui font la vieillesse, mais bien l’idée qu’on devient vieux; il y a des hommes qui sont jeunes à 80 ans et d’autres qui sont vieux à 40.
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[[65]]
L’altruiste trouve sans le chercher ce que l’égoïste cherche sans le trouver.
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Plus vous faites de bien aux autres, plus vous vous en faites à vous-même.
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Est riche qui se croit riche, pauvre qui se croit pauvre.
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Celui qui possède de grandes richesses devrait en consacrer une grande partie à faire le bien.
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Quand deux personnes vivent ensemble, les concessions dites mutuelles viennent presque toujours de la même personne.
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Voulez-vous ne jamais vous ennuyer ? Ayez plusieurs dadas. Quand vous serez fatigué de l’un d’eux, vous en enfourcherez un autre.
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L’hérédité existe surtout par l’idée qu’on se fait qu’elle est d’une réalisation fatale.
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Quiconque est né riche ne sait pas ce que c’est que la richesse; quiconque a toujours joui d’une bonne santé ignore le trésor qu’il possède. [[66]]
Pour jouir de la richesse, il faut avoir mangé de la vache enragée; pour jouir de la santé, il faut avoir été malade.
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IL VAUT MIEUX NE PAS SAVOIR D’OÙ VIENT LE MAL ET LE FAIRE PASSER QUE DE LE SAVOIR ET DE LE CONSERVER.
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Simplifiez toujours sans jamais compliquer.
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Les stoïciens s’appuyaient sur l’imagination en ne disant pas : « Je ne veux pas souffrir », mais : « Je ne souffre pas ».
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On ne peut avoir qu’une idée à la fois dans l’esprit; les idées s’y succèdent sans se superposer.
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Je n’impose rien à personne, j’aide simplement les gens à faire ce qu’ils désireraient faire, mais qu’ils se croient incapables de faire. C’est non pas une lutte, mais une association qui existe entre eux et moi. Ce n’est pas moi qui agis, mais une force qui existe en eux et dont je leur apprends à se servir.
Ne vous inquiétez pas de la cause du mal, constatez simplement l’effet et faites-le disparaître. Peu à peu votre inconscient fera disparaître aussi la cause si cela est possible.
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Les mots « je voudrais bien » amènent toujours « mais je ne peux pas ».
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[[67]]
Si vous souffrez, ne dites jamais : « Je vais essayer de faire disparaître cela », mais : « Je vais faire disparaître cela » ; car lorsqu’il y a doute, il n’y a pas de résultat.
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La clef de ma méthode réside dans la connaissance de la supériorité de l’imagination sur la volonté.
Si elles vont dans le même sens, si l’ont dit : « Je veux et je peux », c’est parfait; autrement c’est toujours l’imagination qui l’emporte sur la volonté.
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Apprenons à cultiver notre caractère, apprenons à dire les choses promptement, clairement, simplement et avec une détermination calme : parlons peu, mais clairement; ne disons que juste ce qu’il faut.
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Cultivons l’empire sur nous-mêmes. Évitons la colère, car la colère use notre réserve d’énergie; elle nous affaiblit. Elle n’accomplit jamais rien de bon; elle ne fait que détruire et toujours elle est une obstacle au succès.
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Soyons calmes, doux, bienveillants, sûrs de nous, et de plus, sachons nous suffire à nous-mêmes.
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L’inconscient dirige tout chez nous et le physique et le moral. C’est lui qui préside au fonctionnement de tous nos organes et même de la plus petite cellule de notre individu par l’intermédiaire des nerfs.
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[[68]]
Craindre la maladie, c’est la déterminer.
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C’est se faire illusion que de croire qu’on n’a plus d’illusions.
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Ne passez pas votre temps à chercher les maladies que vous pouvez avoir, car si vous n’en avez point de réelles, vous vous en créerez d’artificielles.
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Lorsque vous vous faites consciemment de l’autosuggestion, faites-la tout naturellement, tout simplement, avec conviction et surtout sans aucun effort. Si l’autosuggestion inconsciente et souvent mauvaise se réalise si facilement, c’est parce qu’elle est faite sans effort.
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Pour devenir maître de soi-même, il suffit de penser qu’on le devient… Vos mains tremblent, vos pas sont incertains, dites-vous bien que tout cela est en train de disparaître, et peu à peu cela disparaîtra.
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Ce n’est pas en moi qu’il faut avoir confiance, mais en vous-mêmes, car c’est en vous seul que réside la force
[[69]] qui vous guérira. Mon rôle consiste simplement à vous apprendre à vous servir de cette force.
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Ne discutez jamais des choses que vous ne connaissez pas : autrement vous ne direz que des sottises.
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Les choses qui vous semblent extraordinaires ont une cause toute naturelle; si elles vous paraissent extraordinaires, c’est que cette cause vous échappe. Lorsqu’elle vous est connue, il n’y a plus rien pour vous que de naturel.
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Quand il y a conflit entre la volonté et l’imagination, c’est toujours l’imagination qui l’emporte. Dans ce cas trop fréquent, hélas! non seulement nous ne faisons pas ce que nous voulons, mais le contraire de ce que nous voulons. Exemple : plus nous voulons dormir, plus nous voulons trouver le nom d’une personne, plus nous voulons nous empêcher de rire, plus nous voulons éviter un obstacle en pensant que nous ne pouvons pas, plus nous sommes surexcités, plus le nom nous fuit, plus notre rire éclate, plus droit nous courons sur l’obstacle.
C’est donc l’imagination et non la volonté qui est la première faculté de l’homme; aussi est-ce commettre une grave erreur que de recommander aux gens de faire l’éducation de leur volonté, c’est l’éducation de leur imagination qu’ils doivent faire.
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Les choses ne sont pas pour nous ce qu’elles sont, mais ce qu’elle nous semblent être; ainsi s’expliquent les té- [[70]] moignages contradictoires de personnes qui se croient de bonne foi.
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Se croire maître de ses pensées fait qu’on en devient maître.
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Chacune de nos pensées, bonne ou mauvaise, se concrète, se matérialise, devient, en un mot, une réalité, dans le domaine de la possibilité.
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Nous sommes ce que nous nous faisons et non pas ce que le sort nous fait.
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Quiconque part dans la vie avec l’idée « j’arriverai », arrive fatalement, parce qu’il fait ce qu’il faut pour arriver. Si une seule occasion passe près de lui, cette occasion, n’eût-elle qu’un cheveu, il la saisit par le seul cheveu qu’elle a. De plus, il fait souvent naître, inconsciemment ou non, les événements propices.
Celui qui, au contraire, doute toujours de lui-même (c’est M. Constant Guignard), n’arrive jamais à rien. Celui-là peut nager dans un océan d’occasions pourvues de chevelures absaloniennes, il ne les verra pas et ne pourra pas en saisir une seule, alors qu’il lui suffirait d’étendre la main pour le faire. Et s’il fait naître des événements, ce seront des événements nuisibles. N’accusez donc pas le sort, ne vous en prenez qu’à vous-même.
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On prêche toujours l’effort, il faut le répudier. Car qui [[71]] dit effort dit volonté, qui dit volonté dit entrée en jeu possible de l’imagination en sens contraire, d’où, dans ce cas, résultat précisément contraire à celui que l’on cherche à obtenir.
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Toujours considérer comme facile la chose à faire, si celle-ci est possible. Dans cet état d’esprit, on ne dépensera de sa force que juste ce qui est nécessaire; si on la considère comme difficile, on dépense dix fois, vingt fois plus de force qu’il ne faut; autrement dit : on la gaspille.
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L’autosuggestion est un instrument dont il faut apprendre à se servir comme on le fait pour tout autre instrument. Un fusil excellent entre des mains inexpérimentées ne donne que de piètres résultats, mais plus ces mêmes mains deviennent habiles, plus facilement elles placent les balles dans la cible.
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L’autosuggestion consciente, faite avec confiance, avec foi, avec persévérance, se réalise mathématiquement dans le domaine des choses raisonnables.
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Si certaines personnes n’obtiennent pas de résultats satisfaisants avec l’autosuggestion, c’est, ou bien parce qu’elles manquent de confiance, ou bien parce qu’elles font des efforts, ce qui est le cas le plus fréquent. Pour se faire de la bonne suggestion, il est absolument nécessaire de ne faire aucun effort. Celui-ci implique l’usage [[72]] de la volonté tandis que la volonté doit être nécessairement laissée de côté. C’est exclusivement à l’imagination qu’il faut avoir recours.
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Nombre de personnes qui se sont soignées en vain pendant toute leur vie s’imaginent qu’elles se trouveront immédiatement guéries par la suggestion. C’est une erreur, il n’est pas raisonnable de penser ainsi. Il ne faut demander à la suggestion que ce qu’elle doit produire normalement, c’est-à-dire une amélioration progressive, qui peu à peu se transforme en une guérison complète lorsque celle-ci est possible.
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Les procédés employés par les guérisseurs se ramènent tous à l’autosuggestion, c’est-à-dire que ces procédés, quels qu’ils soient : paroles, incantations, gestes, mise en scène, ont pour effet de provoquer chez les malades l’autosuggestion de guérison.
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Toute maladie n’est pas simple mais double… (à moins qu’elle ne soit exclusivement morale). En effet, sur toute maladie physique vient se greffer une maladie morale. Si nous donnons à la maladie physique le coefficient 1, la maladie morale pourra avoir le coefficient 1, 2, 10, 20, 50, 100 et plus. Dans beaucoup de cas, celle-ci peut disparaître instantanément, et si non coefficient est très élevé, 100, par exemple, celui de l’affection physique étant 1, il ne reste plus que cette dernière, c’est-à-dire un cent unième de l’affection totale; c’est ce qu’on appelle un miracle, et cependant cela n’a rien de miraculeux.
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* *
Contrairement à ce que l’on pense, les affections physiques sont généralement bien plus faciles à guérir que les maladies morales…
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* *
…Buffon disait : « Le style, c’est l’homme ». Nous dirons, nous : « L’homme est ce qu’il pense ». La crainte de l’échec le fait presque sûrement échouer, de même que la pensée du succès le conduit au succès : les obstacles qu’il rencontre, il les surmontera toujours.
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* *
La conviction est aussi nécessaire au suggestionneur qu’au suggestionné. C’est une conviction, c’est cette foi qui lui permet d’obtenir des résultats là où tous les moyens ont échoué.
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* *
Ce n’est pas la personne qui agit; c’est la « Méthode ».
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Nous pouvons nous donner à nous-mêmes des suggestion plus fortes que qui que ce soit.
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…Contrairement à l’opinion généralement admise, la suggestion ou l’autosuggestion peut amener la guérison de lésions organiques.
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…On croyait autrefois que l’hypnotisme ne pouvait s’appliquer qu’au traitement des maladies nerveuses; [[74]] son empire est bien plus vaste. En effet, l’hypnotisme agit par l’intermédiaire du système nerveux; mais le système nerveux domine tout l’organisme. Les muscles sont mis en mouvement par des nerfs; les nerfs régissent la circulation par leur action directe sur le cœur et par leur action sur les vaisseaux qu’ils dilatent ou contractent. Les nerfs agissent donc sur tous les organes, et par leur intermédiaire on peut porter son action sur tous les organes malades.
(Docteur Paul JOIRE, président de la Société universelle d’Études psychiques.)
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* *
…Pour aider à guérir, l’influence morale a une valeur considérable. C’est un facteur de premier ordre qu’on aurait grand tort de négliger, puisque, en médecine, comme dans toutes les branches de l’activité humaine, ce sont les forces morales qui mènent le monde.
(Docteur Louis RENON, professeur agrégé à la Faculté de Médecine de Paris, médecin de l’hôpital Necker.)
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* *
…La patience et la persévérance, qui sont des forces, doivent seules être employées.
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…Ne jamais perdre de vue la (sic) grand principe de l’autosuggestion : Optimisme toujours et quand même malgré le démenti des événements !
René DE BRABOIS.
[[75]]*
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…La suggestion appuyée sur la foi est une force formidable!
(Docteur A. L., Paris)
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* *
…Pour avoir et pour inspirer une confiance inaltérable, il faut pouvoir marcher avec l’assurance de la sincérité parfaite, et pour posséder cette assurance et cette sincérité, il faut voir au delà de son propre intérêt le bien d’autrui.
(La Force en Nous, par Ch. BAUDOUIN.)